Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.

Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.


 
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 Baignade forcée [Défi privé]

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Anonymous
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Mar 13 Jan - 15:08


Force : 4
Agilité : 9
Endurance : 7


La nuit commençait à tomber doucement, donnant aux terres du Nord un aspect encore plus hostile qu'il ne l'était déjà. Ombre parmi les ombres, Auriel se déplaçait silencieusement entre les bosquets calcinés qui jouxtaient le fleuve, prenant soin de ne pas s'en éloigner, afin que le courant couvre le bruit de ses pas ainsi que son odeur. Elle n'avait aucune envie de tomber sur un autre Hordien qui lui chercherait des troubles. Il fallait qu'elle rentre chez elle avant que la nuit soit trop avancée. Ses pattes étaient fatiguée et elle avait la gorge sèche, pourtant, elle ne pouvait prendre le risque de se désaltérer dans le Styx. Ce fleuve était toxique, et depuis qu'elle était toute petite, du temps ou elle était tombée dans une flaque qui lui avait coloré les pupilles d'un vert luisant, la jeune louve n’aimait pas s'approcher de l'eau. Son regard se porta vers le torrent sombre qui se précipitait en rugissant vers avant. Comme je n'aimerai pas me retrouver plongée la dedans... Songea t-elle. Au loin, les eaux paraissaient noires, et encore plus avec la tombée de la nuit. Mais, au fur et à mesure qu'elle s’approchait de ce point fixe, il lui semblait entendre un drôle de bruit. Était-ce une proie qui s'était aventurée dans le fleuve ? Prenant le trot en silence, la jeune louve avança près de la berge et aperçu la cause de toute cette agitation. Projetant des gerbes d'eau tout autour de lui, un louveteau pas plus gros qu'un lapin se débattait en hurlant comme un forcené.

A l'aaaaaiiiiide ! Ahhr, aah ! S’époumonait t-il. Aidez moi, arhh... !

Mais plus il criait, et plus l'eau s’engouffrait à l’intérieur de sa gueule, l’empêchant de lancer d'autres appels à l'aide. C'était peut être mieux ainsi. Au moins, il n'ameuterait personne d'autre qu'elle. La jeune louve pressa le pas pour venir à quelques mètres de l'endroit ou il était en train de se noyer. C'était un gamin aux couleurs claires, encore recouvert de son petit duvet de louveteau, et malheureusement, il était un Sekmet. Elle le reconnut à la faible odeur qu'il dégageait, derrière celle du fleuve et de la peur. Qu'est-ce qu'il fiche ici... Se dit t-elle en aventurant une patte dans l'eau. Si je ne fais rien, il va crever... Cette eau toxique, elle n'avait absolument aucune envie d'y entrer, mais elle ne pouvait pas non plus laisser le jeune mourir sans réagir. A présent, elle ne l'entendait plus du tout, pas même se débattre, alors, prenant son courage à deux pattes, Auriel plongea rapidement dans le fleuve. Le contact glacial du liquide l'enveloppa et lui crispa les membres tout en lui brulant la peau. Elle avança prestement sous l'eau, cherchant le gamin du regard, puis trouvant finalement son corps chétif commençant à tomber. Ses mâchoires s'ouvrirent sur lui et elle s'en saisi afin de le remonter jusqu’à la surface. Sa tête immergea difficilement, portant tout le poids du jeune, dont elle essayait de garder les voies respiratoires hors de l'eau tout en nageant vers la rive. Mais le courant était bien plus fort que prévu. Elle faillit lâcher prise plusieurs fois, du faire plusieurs pauses, mais parvint malgré tout à attendre la berge et à y déposer le louveteau inerte.

Ses yeux étaient clos, mais son petit corps encore chaud prouvait que la vie était encore en lui. Tout en reprenant son souffle, Auriel posa une patte sur le petit poitrail, y exerçant une pression avant de le relâcher. Les poumons du petit semblèrent se remplir, et quelques instants plus tard, le gamin se mit à expulser des trombe d'eau de sa gorge. Auriel attendit patiemment que ses convulsions se calment, assise auprès de lui. Peu à peu, les yeux du louveteau se rouvrirent et il porta un regard moitié intimidé, moitié apeuré sur elle.

C'est fini, dit t-elle, calme toi. Je vais te raccompagner voir tes parents. La louve se redressa, approchant sa gueule du petit pour l'y saisir délicatement.

Merci m'd... md'ame. Hésita t-il. Auriel ne réagit pas et reprit sa marche. Elle était en colère, certes, mais pas contre le petit. Plutôt contre ses parents, ou contre sa nourrice. Comment s'était t-il retrouvé la ? Elle n'avait pas que ça à faire, de repêcher des louveteaux. La prochaine fois, ses responsables avaient intérêt à le surveiller, ou ils pourraient compter sur quelqu'un d'autre pour s'occuper de son sauvetage.

 Baignade forcée [Défi privé]


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