La fête continuait, sans ne jamais s'arrêter. Dans cet endroit solennel, nous pouvions entendre les grincements insoutenables de la grande roue. Les vieux manèges rouillés s'imposaient sur la place principale où nous nous trouvions. Tout semblais si vide, si désert.

Peu importe, l'endroit était parfait pour un combat fratricide. Je regardais Faust dans les yeux, en sachant évidemment que j'allais prendre la raclé de ma vie. La force n'était pas dans mes cordes, j'avais favorisé la vitesse, l'agilité et l'endurance depuis tout petit et je me trouvais actuellement face à ma plus grande faiblesse. « Pas de blessure ouverte, pas de frappe aux yeux, ni aux organes génitaux. Le premier à soumettre l'autre : gagne. » La voix roque et profonde de mon frère retentit parmi les débris. Il me rappelait les règles du jeu. Comme si j'en avais besoin. Après tout, qui lui avait apprit à ne pas aller jusqu'au sang ? Wiwi' biensur. Cette grosse brute ne s'arrêtait jamais de donner des coups quand l'on jouais étant enfant Néanmoins je n'en garde aucune cicatrice. Mais le pauvre, il n'a pas hérité de l'intelligence que j'ai, c'est pour cela que je compatis.

Je m'étais perdue dans mes pensées jusqu'à ce que je vis ceci, ceci qui me réveilla instantanément. « Ceci » était en vérité un tas de graisse se jetant sur moi, la bave tombante et les bras lourds. A peine le temps de se réceptionner, je m'élance et tente de gagner de l'altitude afin de poser délicatement et avec finesse mes pattes sur le crâne vide de mon cher frère qui me regardait, d'un air étonné. J'attéris enfin derrière lui après ce qui m'avait semblait être, une éternité d'apesanteur. Ma vue est exceptionnel, les fesses de mon frère sont extrêmement musclé. Malheureusement, mon odorat en reste attaquer. Quelle hostilité envers mes sens. -Passons- C'est à mon tour de l'humilier. Et oui, la roue tourne. «Alors p'tit gros, on a du mal a trainer sa graisse ? » Dis-je hautainement.

Spoiler:

La queue en panache, le sourire au lèvre, je trottinais autour de Faust qui ne semblait pas partager mon enthousiasme. Mes prunelles translucides le fixait tandis que mon cerveau, inactif, criait gloire. Il me fallut un peu de temps avant de remarquer les yeux rouges et le regard froid de mon frère. Je stoppa net mon attitude naïve et puéril. Mais je n'eut pas le temps de réagir, aussitôt projecté par la masse qui venait de me cogner les côtes gauches, assez fort pour que je ne puisse pas me relever, laissant mon corps comme mort. Le papillon que j'étais avais perdu ses ailes, redevenant à l'état de larve sur ce sol cendré. Je souffrais atrocement et me répétait que toutes ces années a élever mon frère comme un loup civilisé n'avais étaient que miettes et n'avaient servit a rien. Il était temps de le reprendre à l’ordre, de le punir. Comme l'on tape les doigts d'un enfant avec une règle. Bien sur tout cela n'était qu'un jeu entre nous, et restait purement amical. Je me relevais doucement pour ne pas empirer mes blessures. Titubant et vacillant vers Faust. En réalité, la douleur ne m'accablait pas autant, je voulais juste me venger bêtement histoire de lui faire comprendre qui était le plus intelligent, même si nous le savons tous, ça à toujours été moi. Je me redresse en face de lui et avec violence je projette mes deux antérieurs entre les deux yeux de la brute et cela à 3 reprises. Je repose mes pattes sur le sol, et dis, toujours hautain « Mieux vaux être futé et agile que fort et lent » mais je me rend vite compte que pendant ce lapsus de temps ou je lui frappais la tête comme le ferais un écureuil avec une noix, il n'avait pas bougé ou du moins, n'avait rien sentit. Ma phrase était tombé à l'eau, plus rien ne marchais, j'étais ridicule. Ma force de fourmis et mon physique de renard ne l'avait pas dégradé d'un seule molécule. La vie ou la mort. La vie, assurément, la question ne se pose même pas. Je cours alors vite, très vite pour échapper aux griffes de mon frères qui je pense, voudra me remettre une claque dans la tronche histoire de bien me faire comprendre qui est le plus fort ici.

Je me dirige alors vers la forêt se situant derrière la fête foraine, mais avant d'y pénétrer, je me retourne et fais signe à Faust. « Nous allons chasser ! »

J'attendais mon frère, la queue entre les jambes. Il était assez difficiles de prévoir ce qu'il allait faire une fois sur place. Je préféra aller à la rencontre du gibier. Ce fut très court, car enfaite, je ne trouva rien. Rien du tout. Aucune effluve. Aucune odeur, aucun bruit. La forêt semblait déserte. Je ne resta pas plus longtemps entouré de toutes cette verdure et comprit vite que les proies ici n'étaient pas abondante ou tout simplement que ce n'était pas mon jour de chance. Je ressort mais à l'horizon, pas de gros tas ni de moloss. Où était donc passé Faust ? Il devait surement boudait comme une fillette. Quoique, ce n'était vraiment pas son style. Je fis donc demi tour une seconde fois et chercha dans la foret une quelconque trace de mon frère. J’aperçus de loin une silhouette imposante dont l'odeur était atrocement mauvaise. Une sorte de mélange entre un chakal et un cadavre de ... de cerf périmé, ou plutôt une odeur familière, celle de Faust. Avec curiosité, j'avançais et je le trouva allonger, dormant.