Il avait frémit, comme il n”avait jamais frémit depuis sa naissance, fallait-il croire. Est-ce donc ça, l”accomplissement d”une vie ? Trouver enfin le bonheur parfait ? C”est ce que Freux pensait, dans l”heure actuelle. Il avait eu la chance de rester en vie, de trouver une meute avec des loups super sympas. De rencontrer une amie de coeur, et de tomber amoureux. Le pire, devait être que cet amour était réciproque entre elle et lui. Qui plus est, c”était la soeur de sa meilleure amie.

Comme ce monde était agréable, parfois ! Il recula doucement, brisant leur câlin. Posant son museau à celui de la louve, le regard emplit d”une douceur insondable.

- Alors soit. C”est officiel. Patte d”Ivoire. Toi et moi, sommes ensemble. On pourra dormir l”un contre l”autre, dans la tanière.

Reculant de quelques pas, après avoir tout de même laissé le temps à sa compagne de répondre ou d”agir, il vint se camper sur ses pattes. Dans une position de combat. Mais il ne semblait pas hostile. Une position de défense ? Sans doutes.

- Tu vas m”attaquer, ma belle. Et moi, je vais parer tes attaques. Cet entraînement nous sera utile à tout les deux. Toi, pour tes techniques de combat. Et moi, pour apprendre à mieux me défendre face aux attaques de quelqu”un d”autre. C”est quand tu veux.

Il l”observait, avec un regard nouveau. Le loup amoureux avait changé. Mais après tout. N”était-il pas comme ça depuis le début avec elle ?

- Et souviens-toi. Je t”aime. .

Lui faire du mal ? C'était trop mignon. Cette façon qu'elle avait de le regarder. Le fait qu'elle se fasse du soucis pour lui. Argh, il craquait. A chaque fois qu'il plongeait son regard dans le sien. Pourquoi diable avait-il fallut qu'il tombe amoureux ? Cette chose si parfaite qu'était l'amour. Secouant doucement la tête, il devait au moins faire son possible pour la rassurer. Non, il n'était pas si nul, il pourrait facilement esquiver les attaques de sa compagne.

- Tu sais, ma chérie. Je ne remet pas en doute tes talents au combat. Mais j'ai déjà eu l'occasion de me battre, j'ai déjà fais de nombreuses chasses pour la meute, ainsi que des pillages chez les humains. Ma chérie, tu peux m'attaquer. C'est un entraînement. Il suffit simplement de ne pas serrer les crocs, de ne pas frapper très fort.

Il fit gonfler sa fourrure. Se dressant fièrement de toute sa hauteur, mettant sa fière carrure en avant. Pour le coup, il cherchait à lui montrer qu'il était puissant. Un mastodonte.

- La force de notre amour pourra nous offrir un entraînement formidable, j'en suis sûr. N'ai pas peur.

Bien. C'était très bien. Parfait même. Elle savait chercher à duper son adversaire. C'était une chose parfaite. En combat, les subterfuges étaient souvent les meilleures options que les combats de front directement, tête baissé. Malgré tout, ses nombreux entraînements avaient aidé Freux à devenir massif. Mais aussi, rapide. Bien moins que de nombreux loups, mais lui qui n'était pas un brin agile lors de son entrée chez les esobeks, il avait fait un progrès monstre.

Esquivant les coups de pattes de sa compagne, il vint se glisser rapidement à son flanc. Cherchant à l'enlacer entre ses deux pattes avant, afin de la bloquer au sol, collant leurs truffes l'une à l'autre. Quant bien même il rate son attaque, il glissa quelques paroles à sa compagne. Réconfortantes et encourageante.

- Tu n'aimes pas te battre, pas vrai ? Imagine, que chaque loup qui nous attaque, est un loup qui veut s'en prendre à nos petits. A ta sœur, ou à moi. Ainsi, tu verras. Chaque combat, sera un combat avec un but réel.

Se retirant légèrement, il lui offrit un petit sourire.

- Encore une fois. Et nous pourrons rentrer à la maison, mon coeur.

Freux ne s'y était pas attendu, pour le coup. Il avait facilement esquivé la première attaque. Qui au final, c'était vu être une ruse. Mince. Il devait agir vite. Patte venait de le duper. S'était-il laissé trop attendrir par le regard de sa tendre et magnifique louve ?

Pour le coup. Il s'était prit le coup. Se roulant au sol, il fit un petit bond pour retomber sur ses pattes. Se mettant à tourner autour de sa compagne. Il devrait faire de son mieux afin de faire attention, plus tard. Sa compagne était fourbe, dans un sens. C'est ce qui semblait amuser notre Freux.

- Rapide. Agile. Fourbe. Tu es une véritable petite louve d'amour, dis moi ! Et oui, je t'ai appelé mon cœur. Tu n'aimes pas ce surnom ? Mh ?

Il pencha la tête, lentement, sur le côté. Avant de sauter vers sa compagne. Se glissant sous son ventre, venant chercher à l'attraper pour la bloquer au sol, fermement.

- Nous aurons des petits. Bientôt, tu verras !

Il dévoilait ses crocs, tandis qu'ils venaient caresser le cou de sa compagne. Il profitait de sa position de faiblesse pour la taquiner un peu. Car, après tout. Pourquoi pas ? Il était le mâle !
Si Patte voulait s'en sortir, elle devrait réagir.

Tandis que Freux pensait le combat terminé. Patte lui fit un grand effet de surprise. Là, pour le coup, il ne s'était attendu à rien. Il aurait pensé que sa compagne aurait profité du tendre moment qui s'offrait à eux. Mais au final. Non, rien, kedal, nada. Elle venait de le clouer au sol.

Le mâle se retrouvait les quatre pattes en l'air. Avec sa Patte sur le ventre. Bon. Ok. Il avait essayé d'utiliser des sentiments. Mais alors là. C'était elle qui l'avait eu par les sentiments. Lorsqu'il avait essayé de lui offrir son baiser. Elle lui avait fauché les pattes. Et il s'était écroulé.

Comment pourrait-il rester sérieux, face à ça ? C'était fou, sa chance, quand même ! Allons ! Il était un super guerrier ! Mais si il n'arrivait pas à rester concentrer... Rah... C'était un entraînement. Bon, d'accord. Patte allait gagner. Même si le Loup s"agitait sous sa femelle, il ne pensait pas pouvoir s'enfuir. Elle n'avait qu'un mouvement à faire pour le clouer, et l'empêcher de bouger jusqu'à ce qu'il abandonne.

Autant lui offrir la victoire maintenant. Il n'avait pas honte. Il venait très bien de voir que Patte était forte. Elle pourrait se défendre, c'était une bonne chose. Une magnifique chose ! Il en était heureux. Venant lui glisser quelques mots à l'oreille, il lui offrit un petit coup de langue rapide sur la joue.

- D'accord. Tu as gagné Je me rend. Je n'ai pas envie de sentir tes crocs contre mon cou. Tu m'es trop chère pour ça. Tu m'as prouvé que tu étais forte. Rusée. Une combattante qui sera redoutable dans les rangs Esobeks. Tu es peut-être Omégas, dans notre meute. Mais tu es Alpha, au sein de mon coeur.

Il grognait d'affection. Trop heureux du moment.

- On devrait rentrer, il commence à se faire tard.

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