Freux avait finit par sortir du campement de la meute esobek. Du moins c'est ce que le corbeau perché sur sa lourde branche arrivait a voir malgré la neige s'amusant a valser tout autour de son corps recouvert de sombres plumes. Il observait le large mâle prendre la fuite au milieu des congères. Envoyant de la neige en tout sens autour de lui. Il semblait en colère , terriblement en colère. Du moins c'est ce que le corbeau se disait. Se mettant a battre de ses lourdes ailes afin de se mettre en chasse du grand mâle. Ne le laissant pas lui échapper . ce loup l'intriguait. Se posant dans un amas de branche et de neige. Il fixait le corps massif grisâtre. Freux commençait a s'agiter. Mais que faisait-il ce fou ? Le corbeau pencha la tête sur le côté tel un pendule tombant sur la droite. A quoi pouvaient bien rimer ces mouvements de folie dont était prit ce loup ? Était-il malade ? Il avait calé son museau dans la neige et sa queue battait a tout rompre et en tout sens. Jusqu'aux oreilles du corbeau un grondement puissant se fit entendre. L'oiseau recula sur la branche, damned !

Qu'est-ce que ce loup allait-il bien pouvoir faire ? Il ne bougeait déjà plus. Vraiment ! Le corbeau ne comprenait pas les réactions de cet animal. Tout le dépassait. Tiens il bougeait de nouveau ! Il venait de se redresser, ses lourdes pattes grattant le sol couvert de neige. Traçant de petites tranchées. Formant lentement de grosses boules de neiges solides. Étrange comportement. À quoi tout ça allait-il lui servir ? Le loup se mit a lentement tourner autour des boules blanches solides. Tel un mortel prédateur. Le corbeau frémit. Ses plumes s'agitant sur son corps. Ça lui faisait froid dans le dos. Il risqua de prendre son envol en lâchant un puissant croassement de peur et d'alerte tandis que le loup en bas venait de sauter sur une des cibles gelés et dans un violent coup de patte en envoya une bonne moitier voler en éclat tout partout autour de lui. Ses yeux semblaient s'être embrasé d'une lueur flamboyante de rage et de haine ! De folie et d'envie meurtrière.

Le corbeau fixait un loup en pleine crise de folie. Une crise habituelle dont le volatile observait les conséquences. Il fixait le mâle sauter sur les tas qu'il avait lui même forme plus tôt. Les éventrant comme si il avait éventré un ennemis ou une proie. En cet instant précis, le corbeau fut terriblement soulagé d'être en sécurité sur son arbre. En quel cas il aurait servit soit de repas, soit de défouloir à Freux.

Tandis que le temps passait, le corbeau restait là, perché, fixant un loup qui semblait passer une rage froide sur la neige. De temps en temps, le loup se dressait sur ses pattes arrières, venant donner des coups d”une violence inouïe à l”écorce d”un arbre qui passait à portée. Il ne semblait pas pouvoir résister à cette hargne qui prenait possession de tout son corps, le forçant à frapper encore et encore, sans savoir que faire d”autre. Ses yeux luisaient.

Le loup venait de fixer son regard terrifiant sur lui. Le corbeau ouvrit en grand le bec dans un hurlement. Avant de s”envoler. Laissant Freux à son terrible entraînement de fureur. .