Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.

Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.


 
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 Tout n'est que cendre. [PV: Atlas]

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Jeu 27 Nov - 17:46

Tout n'est que cendre. [PV: Atlas] 122522paysagecendrevolcanpuyehue08


Tout n'est que cendre





U
n grincement puis enfin une lueur, oui cette lueur qui venait de faire son apparition et qui s'éclairait désormais dans ce couloir auparavant si sombre, elle l'entendait, elle ne savait pas encore de qui il s'agissait, mais elle aurait pu compter le nombre de pas qu'il venait de faire dans cette ambiance lugubre. Tremblante elle se cachait comme elle le pouvait dans ce qui était sa cage, elle savait que ça allait-être son tour, encore une fois. Un sursaut, elle ouvrait désormais ses yeux, elle était chez les siens ce qui venait d'apaiser ses craintes, que voulait lui dire ce cauchemar ? Secouant sa tête elle sortait sans même sans rendre compte du camp, s'éloignant encore une fois sans but précis. Il faisait noir, la nuit devait-être tombée depuis un moment déjà, elle aurait donc du retourner se coucher mais elle savait que cela était inutile étant donné qu'elle ne réussirait même pas à fermer ne serais-ce qu'un œil pour dormir.

Elle quittait alors la forêt ainsi que les terres Esobeks elle voulait explorer les environs, mais elle allait éviter la plage ça c'était sûr. Depuis sa rencontre avec les hommes elle restait constamment sur ses gardes, comme ci elle ne l'était déjà pas assez avant. Nombreux étaient ceux qui disaient en avoir croisé, pourquoi venaient-ils ici ? N'avaient-ils pas déjà assez fait de mal comme ça ? Levant un bref moment sa tête elle fixait les nuages, cela annonçait que la neige allait encore une fois tomber, l'hiver se rapprochait de plus en plus, ce qui voulait dire qu'ils allaient devoir accélérer le pas au niveau des chasses sinon la famine s'installerait, et qui dit famine dit faiblesse, ils ne pouvaient pas se permettre de devenir faible avec toutes les menaces qui pesaient sur eux. Son pas devenait pendant quelques instants plus rapide, elle voyait au loin une espèce de grande roue couverte de cendre, c'était un village humain ?

Elle entrait dans la fête foraine, du moins ce qu'il en restait. Pour elle cela était un village humain et donc, des humains devaient s'y trouver, du moins c'est ce que voulait la logique de notre louve. Posant une à une ses pattes dans cette épaisse cendre, elle observait avec un regard emplie de curiosité ce qui l'entourait. Que c'était-il passé ici ? Peut-être exactement la même chose qu'autre part, cependant cet endroit lui était étrangement familier et c'était plus cela qui la perturbait que le lieu en lui même. Alors qu'elle s'enfonçait dans le décors, un bruit qui venait de se faire entendre non loin d'elle la fit se retourner. Ses sens devenant alors plus vif, elle cherchait l'origine de ce bruit, quelqu'un la suivait mais qui ? Voyant qu'elle ne trouvait pas l'individu elle prenait la parole espérant que celui-ci n'était pas un Homme.

-Je t'ai entendu ! Qui es-tu ? Montre toi !, balançait-elle en essayant d'avoir l'air d'être sereine.

Allait-il se montrer ? Ou alors allait-il jouer avec ? telle était la question. Elle devait cependant pour son propre bien arrêter d'être péjorative, enfin d'avoir un point de vu péjoratif. Si cela se trouvait ce n'était qu'une pauvre petite bestiole et elle parlait dans le vide, qu'elle était naïve quand elle s'y mettait ! Légèrement honteuse la louve plaquait ses oreilles quelques instants, attendant cependant. Car si il y avait bel et bien quelqu'un, elle devait-être prête à agir, surtout si c'était un Homme ou un loup Hordien ou même un Solitaire, car certains solitaires étaient assez agressifs et stupides au passage... Tentant d'humer l'air elle venait de se rendre compte que la cendre étouffait les odeurs, alors elle restait là en espérant qu'il ne s’agissait pas d'un ennemi.

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Sam 29 Nov - 16:34


Tout n'est que cendre
avec Plume Rousse




Tout n'est que cendre. [PV: Atlas] 617385fteforaine



Jauges : F:15 l A:15 l E:16





Douleur physique ou mentale, il ne savait laquelle des deux le maintenait éveillé cette nuit-là. Sa patte boiteuse le lançait terriblement, le réveillant sans cesse. Mais la pensée de Yroen, de la Horde et de ses autres tourments semblaient aussi faire disparaître toute possibilité de trouver le sommeil... C'était donc une nuit comme tant d'autres, passée couché, dans la cave, à l'écart des autres, la tête entre les pattes à chercher les bras de Morphée.

Soudain, une silhouette se faufila dehors. Atlas leva la tête. Plume Rousse ? Il coucha les oreilles. Qu'allait-elle faire à cette heure ? D'ordinaire, il n'aurait pas relevé, chacun faisait ce que bon lui semblait après tout. Mais, Yroen l'avait mis en garde. Il se tramait des choses, au sein de la meute comme au-delà. La méfiance était malheureusement de mise... Atlas hésita, puis finit par se lever et se glisser silencieusement dehors, à la suite de la louve. Elle s'éloignait déjà. Il faillit se raviser et retourner se coucher. Elle allait peut-être tout simplement chasser...

*Ou peut-être qu'elle trempe dans une sombre affaire, dans ce cas tu n'auras que fermer consciemment les yeux sur des actes louches, tu seras tout aussi coupable que...* jacassa une voix mauvaise dans sa tête.

Oui bon, ça va, il avait compris. Il soupira. Une partie de lui était répugnée à l'idée d'espionner quelqu'un. D'un autre côté, il ne connaissait pas la jeune guerrière et les temps étaient trop obscurs pour se permettre de faire confiance si facilement... A contre coeur, il entreprit donc de la suivre, se persuadant qu'il faisait cela pour le bien de la meute. Oui la meute, c'était tout ce qui comptait.

Il la suivit donc pendant un long moment. Gardant une distance prudente pour ne pas se faire repérer, s'appliquant à rester silencieux, discret, tapi dans l'ombre. Après un long moment de marche, elle entra dans ce qui restait de la fête foraine, vestiges humains, ruines de leur peuple. Il se glissait derrière les stands délabrés, se dissimulait devant un clown au sourire écaillé, se faufilait entre les chevaux déchus d'un manège brisé, prenant garde de toujours être hors de vue de Plume. Elle ne semblait pas chercher quelqu'un, en revanche son regard songeur l'intrigua. A quoi pensait-elle ?

TONG !

Atlas se figea. Avec sa patte, il venait de cogner une boite en fer. Celle-ci roula dans un bruit d'enfer jusqu'à se cogner contre une pierre. C'était une vieille boite de musique décorée par quelques animaux décolorés et aux mimiques aussi grotesques que leurs habits farfelus. Quelques notes légères en sortirent comme libérées de leur prison de métal. Le coeur battant, Hasard de l'Ombre détacha son regard de l'affreuse boite humaine et le porta sur la louve.

- Je t'ai entendu ! Qui es-tu ? Montre toi !

Maudite boîte... Comment pouvait-il être aussi stupide ? Erreur de louveteau... Il prit une profonde inspiration et trottina jusqu'au bout du stand derrière lequel il se cachait. Arrivé au bout, il en sortit et s'avança hors des ténèbres, dans la pâle lueur de la lune. Elle regardait toujours dans la direction du bruit, si bien qu'elle ne le voyait pas. Il resta à une distance respectueuse et prit la parole pour manifester sa présence.

- Je ne suis rien de plus qu'une âme damnée, une ombre errante dans le cimetière de la civilisation humaine, dit-il d'un air grave. Ou alors un pauvre loup usé qui ne trouve plus le sommeil et qui traîne ici à la recherche d'un peu d'apaisement, ajouta-t-il avec un léger sourire moqueur aux babines. Tu cherches quelque chose, douce Plume Rousse ?
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Dim 30 Nov - 10:52

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Tout n'est que cendre





A
lors que son stress commençait à monter, qu'elle se demandait si elle allait se faire agresser, elle l'apercevait enfin, c'était Atlas un grand loup blanc qui avait la particularité de boiter, car l'une de ses pattes arrière lui posait problème. Elle ne lui avait jamais demandé comment cela lui était arrivé, mais quelque part ça l'intriguait comme toujours notre rousse était curieuse, trop aux goûts de certains. Se calmant alors par la suite, elle s'installait non loin de lui observant les alentours toujours aux aguets du moindre danger qui pouvait pour elle surgir de nul part. Peut-être que cela était lié à son vécu ? Elle le découvrirait bien un jour de toute façon, du moins elle l'espérait car rester dans l'ignorance toute une vie lui semblait-être un sort horrible et injuste.

- Je ne suis rien de plus qu'une âme damnée, une ombre errante dans le cimetière de la civilisation humaine,annonçait le loup d'une voix grave,Ou alors un pauvre loup usé qui ne trouve plus le sommeil et qui traîne ici à la recherche d'un peu d'apaisement,venait-il d'ajouter avec un sourire moqueur aux babines avant de terminer par,Tu cherches quelque chose, douce Plume Rousse ?

Il avait le sens de l'humour en tout cas, du moins d'un certain humour, mais cela ne la répugnait pas. Après, l'avait-il suivit ? Peut-être que oui, elle ne devait pas être la seule à être curieuse, surtout quand un compagnon sort à cette heure tardive et seul, elle le comprenait donc. Cependant que cherchait-elle ici, telle était la question, excepté comprendre les Hommes et ce qu'ils faisaient avant de tout détruire, pas grand chose. Ce qui la poussait à venir ici était aussi les cauchemars qui lui arrivait de faire, tous désignaient des lieux ou vivaient autrefois les Hommes, elle cherchait donc des réponses à son passé. Que pouvait-elle lui dire ? La vérité ? Ou une partie de cette vérité ? Ne sachant pas si elle pouvait lui faire confiance, elle allait donc tâter le terrain avant de parler.

-Je voulais tout simplement explorer les lieux, je suis assez curieuse de nature. Et toi, que fais-tu ici ?, disait-elle avant de plonger son regard bleuté dans le sien.
Allait-il avouer qu'il l'avait suivit ? Il y avait peu de chance, mais parfois certaines personnes peuvent vous surprendre, et tandis que le vent froid du nord soufflait sur les deux loups, ébouriffant par la leur pelage, elle fixait un bref moment le ciel qui, quant-à lui n'était pas dégagé, laissant place à une nuit noire ce qui pouvait faire frissonner les plus pochtrons des loups. Enroulant ensuite sa queue autour de ses pattes, elle montrait que son stress était retombé et qu'elle était donc apte à discuter, surtout qu'à ses yeux Atlas semblait-être une bonne compagnie, du moins plus que d'autres personnes de sa meute.

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Dim 7 Déc - 0:29

Lorsqu'elle le reconnut, sa frayeur s'atténua. Elle resta néanmoins sur ses gardes, comme si elle craignait quelque chose. S'il avait pu froncer des sourcils, Atlas l'aurait certainement fait. A défaut, il se contenta de la scruter de son regard ambré, puis il jeta un coup d'oeil aux alentours. Attendait-elle quelqu'un ici ? Ou l'endroit lui rappelait-il un mauvais souvenir ? Dans ce cas pourquoi y revenir. Sans savoir qu'il ne se posait guère les bonnes questions, Atlas reporta son attention sur la louve alors qu'elle lui répondait aimablement :

- Je voulais tout simplement explorer les lieux, je suis assez curieuse de nature. Et toi, que fais-tu ici ?

D'accord, un point pour elle. Il n'était pas idiot, elle venait d'esquiver sa question en lui donnant une réponse évasive. Soit la raison de sa présence ici était douteuse, soit elle ne lui faisait tout simplement pas assez confiance pour se confier à lui. Et de surcroît, elle lui retournait la question embarrassante. Il eut un demi-sourire. Elle lui inspirait plus de sympathie que de méfiance. Mais que pouvait-il lui dire ? Qu'il avait des insomnies ? Que sa patte le lançait et que ses tourments le harcelaient ? Qu'il l'avait vu, avait eu des soupçons et l'avait suivi ? Non... Autant éviter d'avouer ses faiblesses et encore moins sa filature qui n'avait rien de très correcte.

Les yeux bleus de la louve perçant son regard lui donnèrent des frissons. Il se reprit et s'avança vers elle en reprenant de sa voix de velours :

- C'est une trop belle nuit pour dormir, belle louve. Les étoiles nous font de l’œil pour passer une folle nuit en leur compagnie, la lune dans son pelage argenté nous invite à chanter pour elle... et les biches nous convient à mordre dans leur postérieur rebondi ! termina-t-il avec un sourire faussement carnassier.

Tout en parlant de sa voix grave et douce, il fit lentement le tour de la louve, à une distance respectueuse, puis finit par s'asseoir devant elle, un léger et doux sourire aux babines, plantant son regard doré dans celui, bleuté, de sa congénère.

- Je suis chasseur, j'occupe donc mon temps libre à ramener des proies à la meute et cette nuit, la lune m'offre la lumière idéale pour la traque. Mais ça, c'était avant de vous croiser sur ma route...

Il porta son regard sur un manège en ruine.

- L'ancien territoire humain vous intrigue donc ? J'avoue qu'il attise la curiosité... Mais pourquoi venir le visiter en pleine nuit... seule ?

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Dim 7 Déc - 12:01

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Tout n'est que cendre





I
l lui cachait quelque chose elle le savait, cela c'était vu quand elle avait plongé son regard bleuté dans le sien. Mais que pouvait-il lui cacher ? Elle ne savait pas vraiment, peut-être sa véritable raison d'être ici ? De toute façon il était en droit étant donné qu'elle aussi ne lui avait pas dit toute la vérité. Ils étaient là tout les deux désormais, ça la rassurait quelque part au moins elle n'était pas seule en terres humaines, si quelque chose arrivait ils étaient deux. La vérité, celle qu'elle aurait du lui dire, était qu'elle était venue ici pour raviver sa mémoire, mais le risque qu'elle prenait si elle lui disait cela c'était d'être comparée à une folle, et elle ne le voulait pas que ça arrive.

- C'est une trop belle nuit pour dormir, belle louve. Les étoiles nous font de l’œil pour passer une folle nuit en leur compagnie, la lune dans son pelage argenté nous invite à chanter pour elle... et les biches nous convient à mordre dans leur postérieur rebondi !, il avait finit cette phrase avec un sourire faussement carnassier.

Cette phrase avait une touche poétique, ce qui quelque part amusait notre louve. Rares étaient-ceux qui parlaient de la sorte, et cela mettait une certaine ambiance assez agréable. C'était grâce à des loups comme ça que la plupart gardaient espoir, ils savaient que malgré ce qu'ils vivaient ils avaient des personnes sur qui compter. L'observant sans mot pour le moment, elle cherchait à savoir comment il s'était blessé à la patte arrière, mais elle ne pouvait pas le lui demander, du moins à ses yeux cela ne se faisait pas. Au pire des cas, ce serait lui qui lui raconterait cette histoire, mais il faudrait encore qu'ils aient une bonne relation pour ça.

- Je suis chasseur, j'occupe donc mon temps libre à ramener des proies à la meute et cette nuit, la lune m'offre la lumière idéale pour la traque. Mais ça, c'était avant de vous croiser sur ma route..., il lançait rapidement un regard sur le vieux manège avant de reprendre, - L'ancien territoire humain vous intrigue donc ? J'avoue qu'il attise la curiosité... Mais pourquoi venir le visiter en pleine nuit... seule ?

Sa première phrase avait laissé un léger sourire en coin à la louve, elle qui à la base n'aimait pas ça, sourire, venait de le faire, du moins si on prenait en compte que cela était un sourire pour un loup. Ce qui l'amusait plus particulièrement chez Atlas était qu'il était doté d'une curiosité sans faille, du moins c'est ce qu'elle pensait avoir cerner chez le loup blanc ce soir, car il était revenu à la charge avec sa question, mais avec plus de tact cette fois là. Elle allait donc lui répondre franchement, peut-être qu'il se montrerait moins intrigué par la suite, si il avait ses réponses.

- Oui, cela m'intrigue, disons que les terres Humaines m'aident à raviver certains de mes souvenirs disparus... Je rêve de ces lieux, et je ressent ensuite le besoin d'y aller. Pour ce qui est d'être seule, je ne le suis plus non ?, elle disait cela en le regardant légèrement amusée.

Allait-il la catégoriser comme étant une folle ? Peut-être que oui, peut-être que non, elle espérait plutôt que ce ne soit pas le cas, elle commençait à apprécier ce loup. Mais si elle ne se trompait pas sur lui, il semblait être compréhensif ce qui voulait dire qu'elle avait une infime chance pour qu'il soit compatissant en son égard. Observant les alentours, elle cherchait du regard une salle, cette salle qui la hantait toutes les nuits, seulement elle n'était pas, elle avait du se tromper de lieu, ou cette salle était malheureusement très bien cachée pour qu'une simple louve la trouve.

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Mar 9 Déc - 21:27

- Oui, cela m'intrigue, disons que les terres Humaines m'aident à raviver certains de mes souvenirs disparus... Je rêve de ces lieux, et je ressens ensuite le besoin d'y aller. Pour ce qui est d'être seule, je ne le suis plus non ?

Bon, ça faisait maintenant deux points pour elle. Il sourit. Sa repartie lui plaisait, elle lui avait à nouveau renvoyé la balle avec légèreté. En tout cas, elle avait répondu à son interrogation et soit elle n'avait bel et bien rien à ne reprocher et disait la vérité, soit elle était bonne menteuse et venait de se trouver une fausse excuse.

Ce serait bien possible... grinça sa voix intérieure. Méfions des traîtres de la meute, elle est sûrem...

Non. Qu'importe. Il avait envie de lui faire confiance.

Mais, mais... regarde-la ! Elle jette des coups d’œils inquiets partout, elle te cache quelque chose, tu devr...

Suffit ! Il avait le sentiment qu'elle était sincère. Cela suffit à balayer ses doutes. Il ignora ses protestations intérieurs et songea à ce qu'elle venait de lui confier. Terres humaines... Souvenirs... Qu'avait-elle donc vécu ? Il se rendit compte qu'il ignorait tout de cette louve qui était pourtant de sa meute. Curieux et intéressé par ce qu'avait à dire la louve, il voulut lui poser des tas de questions, mais se retint, par politesse. Il demanderait les choses en leur temps et que si elle acceptait de se confier à lui.

- En effet, vous n'êtes plus seul, mais je ne sais pas si je suis de très bonne compagnie.

Il eut un petit rire léger.

- C'est étrange quand on y pense. Vous souhaiteriez partir à la recherche de vos souvenirs disparus, alors que pour ma part, je préférais oublier ceux qui s’agrippent à ma mémoire...

L'image d'une belle louve blanche lui vint à l'esprit, puis celle d'un imposant loup mâle montrant les crocs. Il ferma les yeux pour effacer cette pensée indésirable, puis les rouvrit sur Larme des Songes. Mais que racontait-il ? Depuis quand cherchait-il à philosopher sur la persistance des souvenirs... Il reprit avant de lui laisser le temps de répondre :

- Mais je ne veux pas vous importuner plus longtemps. Peut-être que vous souhaiteriez reprendre votre chemin dans le labyrinthe de vos souvenirs... Je pourrai vous accompagner avec grand plaisir si vous me le permettez, ou vous laissez tranquille si vous préférez être seule, ce que je pourrai comprendre...

Non seulement tu m'écoutes jamais, espèce de cervelle hypotrophié de cafard, mais en plus tu te sens obligé de faire des phrases pompeuses à rallonge, si avec ça tu ne la gonfles pas cette couleuvre venimeuse...

Il s'efforça d'ignorer cette insupportable pensée qui lui parasitait sans cesse l'esprit et espéra que la louve ne le congédierait pas...
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Mer 10 Déc - 13:30

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Tout n'est que cendre





C
e loup blanc, oui Atlas, semblait assez perturbé, est-ce que cela était lié à ses pensées ? Elle ne savait pas, certains dans la meute disaient qu'il était un peu fou, mais la rousse se disait toujours qu'un brin de folie les habitait tous, et que tôt ou tard il ressortait, surtout dans les moment dit "critiques". Il avait donc du vivre quelque chose qui avait déclencher cela, du moins si ce qui se disait sur lui était vrai. Pourtant elle l'aimait déjà bien, elle le trouvait sympathique et courtois, cela était rare d'en croiser des loups qui se montraient ainsi, surtout avec elle qui était une étrangère aux yeux de tous.

- En effet, vous n'êtes plus seul, mais je ne sais pas si je suis de très bonne compagnie. annonçait le loup en riant légèrement avant de reprendre, C'est étrange quand on y pense. Vous souhaiteriez partir à la recherche de vos souvenirs disparus, alors que pour ma part, je préférais oublier ceux qui s’agrippent à ma mémoire...

Il venait indirectement de se confier à elle, il cherchait donc à fuir son passé, comme la majorité de ceux qui étaient venu ici, elle, elle était l'exception, celle qui cherchait à le retrouver. Ce que tous oubliaient c'était qu'un passé permettait de savoir qui l'on est, même si celui-ci est douloureux, pour pouvoir tourner la page et se construire un avenir il faut commencer par se connaitre et ne pas oublier, il faut juste apprendre à vivre avec ce qu'on a vécu. Comme pour cacher le fait qu'il venait de dire ce qu'il ne voulait pas dire, il venait d'enchainer rapidement, ce qui n'était pas passé inaperçu aux yeux de la louve.

- Mais je ne veux pas vous importuner plus longtemps. Peut-être que vous souhaiteriez reprendre votre chemin dans le labyrinthe de vos souvenirs... Je pourrai vous accompagner avec grand plaisir si vous me le permettez, ou vous laissez tranquille si vous préférez être seule, ce que je pourrai comprendre...

-J’apprécie votre compagnie Atlas, par conséquent vous ne m'importunez guère, et vous dire de partir serait stupide à mes yeux, ce serait donc avec plaisir que j'accepte le fait que vous m'accompagnez, du moins si vous vous le voulez., un léger sourire se dessinait alors sur le visage de la louve.

Cela était vrai, elle ne voulait pas y aller seule et si il venait avec elle elle serait quelque par rassurée, de plus elle voulait en apprendre un peu plus sur ce loup qui lui paraissait-être désormais assez énigmatique, ainsi que mystérieux en fin de compte. Elle se redressait donc, attendant de voir si il allait la suivre ou non, autrement elle allait continuer d'errer seule et tenter de retrouver ce qu'elle cherchait au départ... Mais elle venait d'oublier quoi, c'était une cave ? Un bâtiment ? Une pièce, elle ne savait plus.

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Mer 10 Déc - 22:39

- J’apprécie votre compagnie Atlas, par conséquent vous ne m'importunez guère, et vous dire de partir serait stupide à mes yeux, ce serait donc avec plaisir que j'accepte le fait que vous m'accompagnez, du moins si vous vous le voulez.

Il ne sut pas se l'expliquer, mais ces paroles lui allégèrent le cœur. Elle appréciait sa compagnie. Voilà des mots qu'on ne lui disait jamais... Il sourit à son tour. Plume était douce et sa présence l'apaisait. Pour la première fois depuis plusieurs semaines, ses tourments cessèrent de lui assaillir l'esprit. Il prit alors conscience que cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas parlé à quelqu'un en dehors des simples salutations... En fait, hormis Yan'Ka, il connaissait peu les membres de sa meute. Passant son temps à chasser, il ne faisait guère que croiser les autres et échanger quelques mots. Alors la perspective de passer un moment en compagnie de Plume Rousse le mit en joie. Aurait-il trouver en elle une potentielle amie ?

- Dans ce cas, je vous suis, douce Plume.

Elle se leva et il l'imita. Il s'avança vers elle et la suivit dans les dédales des ruines humaines. Alors qu'ils dépassaient un manège de chevaux de bois, le chasseur blanc se demanda comment il pouvait l'aider à trouver ce qu'elle voulait. Cherchait-elle quelque chose de précis ou était-elle en quête d'une image dont elle ignorait la nature qui pourrait lui faire revenir quelques souvenirs ?

- Je... je ne suis pas sûr d'être d'une très grande aide et je sais que nous nous connaissons à peine, mais si vous en avez l'envie, vous pouvez... comment dire... vous pouvez peut-être m'en dire plus sur vous... enfin sur ce que vous cherchez...

Il regretta aussitôt ses paroles. Maintenant que ses doutes étaient envolés, il ne la soupçonnait plus, mais souhaitait juste l'aider. Pourtant, il craignait qu'elle ne trouve déplacée sa proposition. Après tout, ils ne se connaissaient qu'à peine, pourquoi voudrait-elle se confier à lui ? Elle n'avait aucune raison de lui faire confiance. Pour se rattraper, il improvisa une demande un peu moins indiscrète :

Je veux dire, cherchons-nous quelque chose en particulier ? Ou voulez-vous simplement errer parmi toute cette misère...
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Jeu 11 Déc - 16:14

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Sam 13 Déc - 23:56

Elle semblait songeuse. Comme si elle cherchait quelque chose au fond d'elle même. Savait-elle elle-même ce qu'elle voulait trouver ? Il la suivit silencieusement entre les décombres jusqu'à ce qu'elle finisse par répondre :

- Eh bien pour tout te dire, il serait difficile pour moi de t'en dire plus, sur mon vécu ou autre... J'ai oublié... Tout oublié, c'est pour cela que je suis ici, comme je te l'ai annoncé plus tôt.

Ainsi, elle avait vraiment tout oublié. Il avait tout d'abord cru que ce n'était que quelques souvenirs lointain qui la hantaient, mais vraisemblablement non. C'était tout un pan d'une vie qui s'était volatilisé. Il en fut désolé. Quelle impression étrange cela devait-il être, de ne pas savoir d'où l'on vient... c'était un peu ne pas savoir qui l'on est. Lui ne s'en souvenait que trop...

- Après nous cherchons une espèce de cave, à l'intérieur d'un bâtiment à moitié brûlé, il n'y a plus de porte et les fenêtres sont brisées... Je dois allée là-bas, c'est ce que m'a indiqué mon rêve.

Un rêve ? Elle se basait donc sur ses rêves ? Même pas une bribe de souvenirs, une vague image qui errait dans sa mémoire ? Non, un rêve. Soit. Après tout, si elle l'avait rêvé, c'était que c'était lié à son vécu.

*Parce que quand, l'autre jour, tu as rêvé que tu ne pouvais te déplacer plus que sur les pattes avant en hurlant à la mort, un hérisson agrippé à ton postérieur, ça voulait dire que ça t'étais déjà arrivé ?* ironisa sa voix.

Ooh, si seulement elle pouvait se taire celle-ci ! Ce qu'il voulait dire, c'était que le lieu qu'elle avait vu était peut-être réel, même si le rêve autour était pure invention de l'esprit...

*Un bâtiment à moitié brûlé, il y en a des tas dans les environs ! A commencer par ces maudites usines... Tu sais, là où tu as rencontré l'autre psychopathe d'Anathos. Ça t'en rappelle de bons souvenirs ça, hein ? Espèce de pleutre ascendant lâche !*

Atlas ne put réprimer un léger grognement. Il se tut aussitôt en se rendant compte qu'il n'était pas seul. Il évita le regard de la louve et observa les alentours tout en continuant de la suivre.

- Des endroits comme celui-là, il y en a un paquet. Les hommes en ont laissé tant... Bien plus au Sud, il y a beaucoup de ruines humaines, notamment des usines qui ont brûlées... Je ne sais pas si ça peut-être cela. Sinon, ici, je n'ai jamais trop exploré cet endroit, j'ignore s'il peut y avoir un tel bâtiment...

Son regard tomba alors sur une vieille bâtisse en brique rouge, derrière la grande roue inclinée. Sans doute un entrepôt pour les engins de cette fête foraine. Fenêtres brisées, murs écroulés, de là où ils étaient, pas de trace d'incendie, mais qui sait ?

- Là-bas, regardez ! dit-il en montrant d'un signe de tête le bâtiment ocre et cendre. Cela pourrait-il correspondre à votre rêve ? Nous pourrions y faire un tour...

Il avait maintenant extrêmement envie d'aider la jeune louve. Elle lui était sympathique et de compagnie agréable et étrangement apaisante. Son amnésie le touchait et il était lui aussi très curieux de découvrir ce qu'elle avait oublié...
HRP:
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Dim 14 Déc - 9:39

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Tout n'est que cendre





I
l avait grogné, pourquoi ? Peut-être qu'il n'était pas très enchanté finalement, ou alors c'était un saut d'humeur, il était peut-être lunatique qui sait. Enfin elle n'en savait rien, c'est pour cela que de toute manière elle allait tenter d'apprendre à le connaitre, à mieux le comprendre. Elle l'observait donc, voyant que celui-ci évitait son regard les questions fusaient, mais il semblait vouloir l'aider, il regardait de partout, dans tout les cas ce loup était dur à cerné.

- Des endroits comme celui-là, il y en a un paquet. Les hommes en ont laissé tant... Bien plus au Sud, il y a beaucoup de ruines humaines, notamment des usines qui ont brûlées... Je ne sais pas si ça peut-être cela. Sinon, ici, je n'ai jamais trop exploré cet endroit, j'ignore s'il peut y avoir un tel bâtiment...

Il avait raison, les Hommes en avaient laissés des tonnes et des tonnes des lieux comme celui-ci. Mais elle avait tout son temps, et si il fallait qu'elle les explore tous un à un elle le ferait, car c'était le seul moyen qu'elle avait pour raviver sa mémoire, du moins tenter. Et cette histoire d'usines brûlées ne l'enchantait pas. Ils avaient donc réellement tout abandonnés, la guerre ne leur avait pas été favorable et pourtant c'est ce qu'ils aimaient faire, avant.

- Là-bas, regardez ! Cela pourrait-il correspondre à votre rêve ? Nous pourrions y faire un tour...
, avait-il annoncé en le montrant d'un signe de tête.

Elle n'y croyais pas, il y avait ce bâtiment, peut-être celui de son rêve... Elle avait cette boule au ventre qui venait de s'installer, cela était liée au stress, qu'allait-elle découvrir là-bas ? Elle avait peur, c'était toujours une fois que l'on avait trouvé ce que l'on cherchait qu'on était tenté de reculer pour ne finalement rien découvrir, rien comprendre. Mais pas elle, elle s'avançait donc, doucement, en direction de ce bâtiment, espérant au passage de ne pas faire une mauvaise découverte.

-Je... Je crois que c'est celui-là... Nous devrions aller voir, enfin si vous ne voulez pas, je ne vous en voudrais pas., elle marquait une légère pause en s'étant arrêtée, je dois vous remercier aussi, sans vous je ne serais pas allée aussi loin.
, elle souriait, comme ci ce lieu allait-être le dernier qu'elle allait voir.

Elle espérait maintenant qu'il allait la suivre dans sa découverte, qu'il n'allait pas partir et la laisser seule au moment où elle avait le plus besoin de sa compagnie. Elle avançait, sans se retourner, comme absorbée par les décombres qui l'entourait. Le bâtiment était littéralement brulé, des bouts de verre et de tissu se trouvaient au sol, le vent soufflait et donnait froid dans le dos. Observant avec plus d'attention, elle comprenait que celui-ci était à étage en voyant les restes de ce qui pourrait-être des escaliers. Enfin elle venait de trouver l'entrée de la cave, cachée derrière des morceaux de bois, la porte était ouverte. Elle attendait de voir si Atlas allait la rattraper avant d'entrer avec lui dedans.

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Lun 29 Déc - 17:49

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